Artiste

Rémy Zaugg

 



Rémy Zaugg, les mots pour le peindre

-Ce ne sont que quelques mots en noir sur blanc, ou presque. Ni le noir ni le blanc ne le sont tout à fait. Ce serait trop simple. Dans le petit espace d'exposition du Centre culturel suisse (CCS) à Paris, douze tableautins s'adressent à nous. Ils disent: «peut-être», «pas encore», «un à venir», ou «rien», «du vide». Nul besoin de rester longtemps avec eux pour les entendre. Même dans le bruissement d'un vernissage, ils ne disparaissent pas du tout. C'est la force de Rémy Zaugg. Faire des tableaux avec des mots, offrir une simplicité rare et en même temps une richesse insoupçonnée. Une richesse qui sommeille en chaque visiteur susceptible d'être ainsi interpellé. Rien de plus étudié que cette simplicité-là en fait. Le choix de la typographie compte bien sûr. L'Univers dessiné par Adrian Frutiger est un caractère assez épais pour permettre à la couleur de s'exprimer tout en rendant le mot très lisible de loin. Faire tableau en donnant à lire.


- Dans Vice/Versa, un film de Claude Stadelmann visible à l'accueil du CCS, on voit l'importance qu'avait Michèle Zaugg, l'épouse de l'artiste, dans la manufacture de ses tableaux. Professeur de dessin, elle dessine les lettres. Celle qui a œuvré dans l'ombre de son mari se révèle lumineuse quand elle parle de sa recherche de la juste distance entre les caractères, fixant le moment juste dans cette tension entre le moment où elle craint que ce soit trop espacé et celui où elle pense que c'est trop serré. Michèle disparue tragiquement l'an dernier, dans un drame familial qui implique la fille du couple, désormais internée..>



Rémy Zaugg, né à Courgenay (alors dans le canton de Berne) le 11 janvier 1943 et décédé à Bâle le 23 août 2005 à l'âge de 62 ans et à la suite d'une brève maladie, est un artiste suisse. Il est connu pour ses peintures, ses sculptures dans l'espace public et ses projets urbanistiques et architecturaux.
Rémy Zaugg laisse derrière lui une « œuvre complexe, diverse et en partie encore à découvrir », a indiqué la galerie zurichoise « Mai 36 ». Avec les architectes Herzog & de Meuron, il a travaillé à une quinzaine de projets.
En 1995, Rémy Zaugg a collaboré à la revue d'art TROU (# 9) pour l'édition de tête (100 exemplaires numérotés et signés), il a créé une estampe (www.trou.ch).
L'artiste était aussi connu en tant qu'organisateur d'expositions. Il a notamment été responsable de la rétrospective Alberto Giacometti qui a eu lieu en 1991 à Paris. Ce Jurassien d'origine s'est installé à Bâle dans les années 1960, puis à Pfastatt en France. Rémy Zaugg laisse derrière lui une « œuvre complexe, diverse et en partie encore à découvrir », a indiqué la galerie zurichoise « Mai 36 »..



Aux Beaux-Arts de Mulhouse, (Le Quai), à l'époque mon directeur, Otto Teichert, m'a proposé de travailler pour lui. C'était dans les années 1994 à 1997, j'ai eu la chance de préparer ses toiles,un apprentissage, une chance unique. J'ai appris la rigueur de la pratique d'une confrontation à l'Art. Dans un cadre exeptionnel, un batiment/atelier de Herzog & de Meuron





Mon principal outil de travail, une pince pour tendre la toile "bonhomme".

Images d'expositions 









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