Écritures & Réflexions (en construction).

ONESA

 





28 novembre, 12:08

La certitude

un rendez-vous manqué
un orage très violent
un vent froid sous une lumière crue.
La chute des corps
dans la boue froide
d'une illusion qui est en fait
un piège.

Une histoire dont on sait pourtant
qu'elle est écrite d'avance.
On voudrait avancer dans cette glaise,
mais elle ne veut pas.

On s'épuise de vouloir ce que l'on ne peut
avoir.

Le sol gèle, si froid qu'il nous brûle les pieds,
le temps se fissure, se fige.
Il nous prend dans sa surprise,
pour lui nos montres ne servent à rien.
Nos horloges nucléaires non plus.
Il a son espace, ses différences,
écrites d'avance, mais rien n'est sûr.
Le sol devient brûlant à l'instant,
seule la douleur demeure,
combien de mètres parcourus ?
Pas grand chose, après tout vers qu'elle
destination veut on aller ?

Comme seul repère, un horizon vague, voir flou.
Une destination inconnue, une brume opaque.
On brûle ses forces pour avancer dans ce champ
de ruines.

Et puis un arbre apparait, il plonge dans le sol pour
s'élever vers le ciel, les corvidés sont là,
leurs regards nous traversent, il savent se faire entendre.
Peut importe ils sont hors de portée, ils nous laissent à notre
marche. Ils ont de la patience.

Le sol est maintenant recouvert de pierres, d'agrégats, de rochers
et de granulés coupants ou ronds, presque polis.
Ce sol se met à trembler, de plus en plus fort. Il soulève d'abord
les pierres, et tout le reste ensuite. Il résiste.
Nous avec.

© Onesa



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02/07/21
05:14

LE MATIN /

Les choses qui vous regardent.
Vous regardez ces choses.
Moi aussi, ça tombe bien !
La nuit a ce silence puissant mais dangereux cependant.
Il faut donc faire attention.
Ne pas en abuser, mais parfois il est là.
Une nuit blanche, dans la pénombre ! Un paradoxe amusant !
Celles et ceux qui traversent des océans
de toute nature, savent faire avec .
On organise le sommeil avec soin.
45 minutes environ, mais pas toujours.
Le plus important était d'en fixer ses limites.
C'est dans une épreuve d'une aventure, ensuite il faut retrouver et reprendre le soin de soi et
des autres aussi. De la vie également.
Mais un acte à son interne. Particulier.
Le limiter et l'organiser sera la règle de ce - jeu -
Mais dans le tourment d'un moment on ne décide pas toujours
de ce qui nous arrive dans l'histoire immédiate."Ce qui arrive" a écrit Paul Virilio, il avait raison.
Trop tôt certainement. Nous étions prévenus pourtant !
Marc Augé, lui aussi à prévenu de la situation actuelle.
" Non-Lieux. Introduction à une anthropologie de la surmodernité, Paris, Seuil, coll. "La Librairie du xx e siècle?», 1992 ..."
Ceci étant dit, j'observe par la fenêtre de mon atelier.
Au ras du sol.
J'observe la lumière qui arrive.

Alors que dois-je faire ? Me coucher et faire ensuite une - grasse- matinée - ?
Cela ne m'arrive que très rarement. Jamais quasiment, deux fois en trois ans environ.
Perdre son temps m'insupporte. Je peux comprendre son contraire.
Je la respecte avec parcimonie.
Je regarde le temps, sa fraction, quand on observe l'aiguille des secondes s'acharner à avancer
sans fin et fascinent pour moi. La seule chose qui puisse la contraindre c'est la pile électrique qui s'épuise.
En astrophysique on appelle cela un - effondrement de matière sur sa propre matière -(horizon des évènements) = Une concentration - Une - Étoile à neutrons-
La limite des événements inversés, ceci, c'est moi qui le dis et l'affirme.
Tant pis pour moi.

Je reviens à mon sujet, une nuit blanche est une forme concrète de la - révolution - de la surface
où nous pouvons marcher.
onesa

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Jour 30

Le L'ego-Mot
- ° ° -

Je ne sais même pas ce que j'écris.

Ni pourquoi.
Je suis comme un enfant qui joue avec des - blocs - dans un sens.
Des - mots - c'est comme cela qu'on les nomme. On me l'a dit.
D'accord, j'en prends acte.....

Donc.....

Dans le carton de ce jeu de construction que l'on m'a offert il y a un plan.
Des numéros, des images, (schémas), et des instructions.
Au début par curiosité, j'ai suivi ces informations pour découvrir l'objet final.
Conforme à l'image sur la boîte.

Un jour mon père , architecte, m'a fait une proposition.
Renverser ces règles !
Il a fait le dessin d'une maison.
Tous ces blocs étaient là, à portée de mes mains, dans une boîte.
Il m'a aidé au début et ensuite m'a laissé seul face à cette construction.
Il avait d'autres choses à faire, et savait que cela n'était qu'un instant.
La nature même de ces - blocs - est provisoire.
On doit les reprendre ensuite pour construire autre chose.
Il m'a fait comprendre que je pouvais créer mes propres plans.
Des plans aux sens particuliers.
La nature nous le rappelle tous les jours.
Si on l'observe avec attention on découvre sa fabuleuse adaptatation à son environnement.
Une forêt est un peu comme un jeu de construction.
Des arbres me direz-vous. Un seul arbre pourrait-on répondre, comme le dit si bien
Étienne Klein, (astrophysicien et philosophe), donc cette forêt est faite de - blocs - qui
d'épandent les uns des autres. Donc - une chose unique - indivisible.
Un arbre tout simplement.

Sinon tout s'effondre.

Je n'ai pas d'image de cette maison / maquette qui a marqué ma vie. Un regret certain mais au
final, si je suis ma logique. Ce moment se doit d'être éphémère.
Donc j'ai passé mon temps à chercher à la reproduire, la reconstruire.
Une course dans l'inverse du temps. le sens du contresens.
Comprendre la structure par sa déconstruction.
Afin de comprendre enfin quelque chose.
De cette étrange architecture.

onesa



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