28 novembre, 12:08
La certitude
un rendez-vous manqué
un orage très violent
un vent froid sous une lumière crue.
La chute des corps
dans la boue froide
d'une illusion qui est en fait
un piège.
Une histoire dont on sait pourtant
qu'elle est écrite d'avance.
On voudrait avancer dans cette glaise,
mais elle ne veut pas.
On s'épuise de vouloir ce que l'on ne peut
avoir.
Le sol gèle, si froid qu'il nous brûle les pieds,
le temps se fissure, se fige.
Il nous prend dans sa surprise,
pour lui nos montres ne servent à rien.
Nos horloges nucléaires non plus.
Il a son espace, ses différences,
écrites d'avance, mais rien n'est sûr.
Le sol devient brûlant à l'instant,
seule la douleur demeure,
combien de mètres parcourus ?
Pas grand chose, après tout vers qu'elle
destination veut on aller ?
Comme seul repère, un horizon vague, voir flou.
Une destination inconnue, une brume opaque.
On brûle ses forces pour avancer dans ce champ
de ruines.
Et puis un arbre apparait, il plonge dans le sol pour
s'élever vers le ciel, les corvidés sont là,
leurs regards nous traversent, il savent se faire entendre.
Peut importe ils sont hors de portée, ils nous laissent à notre
marche. Ils ont de la patience.
Le sol est maintenant recouvert de pierres, d'agrégats, de rochers
et de granulés coupants ou ronds, presque polis.
Ce sol se met à trembler, de plus en plus fort. Il soulève d'abord
les pierres, et tout le reste ensuite. Il résiste.
Nous avec.
© Onesa